Spécialité bourguignonne, ou comment se régaler !

Manger manger manger… Et oui manger c’est essentiel ! Alors quitte à devoir se nourrir trois fois par jour pour le bien de notre corps autant que ce soit un plaisir. Heureusement, pour la plupart d’entre nous c’est déjà le cas ! Voici quelques spécialités bourguignonnes qui devraient vous faire saliver d’avance. A table !

Spécialité Bourguignonne #1 : le Bœuf Bourguignon

La Bœuf Bourguignon est un plat convivial qui met à l’honneur les typicités de la région, à savoir la Charolaise et le vin rouge. Traditionnellement, il est composé de bœuf (morceaux économiques tels que le jumeau, le paleron ou le talon), auquel on ajoute vin rouge, carottes et oignons. Bien entendu, il en existe plusieurs recettes. Certains ajoutent des champignons, des lardons, du marc de Bourgogne, ou même plus surprenant : un carré de chocolat ! Bref, la seule chose sur laquelle toutes les recettes s’entendent c’est que cette recette prend du temps, car plus la viande marine, plus la cuisson de ce plat est douce et lente et meilleur il est !

Spécialité Bourguignonne #2 :  la Gougère

En réalité c’est une pâte à choux aromatisée au fromage. Elle se déguste généralement à l’apéritif. C’est une recette très simple, mais avec un sacré goût de « reviens-y » ! Des petits choux salés, qu’on mange la plupart du temps nature mais que vous pouvez bien évidemment farcir. Un vrai délice en accompagnement de notre Kir régional !

Spécialité Bourguignonne #3 : le Kir

Le Kir c’est l’apéritif légendaire de Bourgogne : de l’aligoté et de la crème de cassis, voilà de secret du Chanoine Félix Kir ! Et c’est tellement bon qu’on essaye de nous l’extorquer avec des « Kir Breton » (crème de cassis et cidre) ou bien « Kir Royal » (crème de cassis et Champagne), mais aussi beaucoup d’autres où on adapte la crème de cassis avec l’alcool local. On est un peu taquin chez Bourgogne Emotion… c’est vrai qu’on nous a piqué l’idée, mais il faut reconnaitre que le Kir Breton et le Kir Royal c’est pas mauvais non plus ! Pour les autres, on n’a pas encore goûté…

Bon, revenons au vrai Kir. A l’origine on mélangeait 1/3 de crème à 2/3 de vin, aujourd’hui on est plutôt sur du 1/5 de crème et 4/5 de vin, c’est un peu moins costaud ! Petite mise en garde : On ne prononce surtout pas le mot « Kir » s’il n’est pas fait avec le l’aligoté en Bourgogne ! Dans le cas d’un autre vin blanc sec on emploiera le terme de « blanc-cassis » ou « blanc-cass » pour les intimes. Merci de respecter notre recette bourguignonne, et notre ancien élu Félix.

Spécialité Bourguignonne #4 : les Œufs en Meurette

Les œufs en meurette, c’est un peu le péché mignon des bourguignons. On trouve très souvent cette recette en guise d’entrée dans les restaurants de la région. Sachez qu’on les cuisine habituellement au vin rouge mais qu’ils sont tous aussi excellents au vin blanc ! La sauce se compose donc de vin (de Bourgogne hein !), de lardons, d’oignons et d’échalote. Vous pouvez également ajouter à la recette des carottes ou des champignons. Mais pour que ce soit réussi, attention à bien faire évaporer l’alcool, il faut que la sauce soit sirupeuse. Toute la difficulté de la recette se trouve dans le pochage des œufs, 3 minutes pas plus car le jaune doit rester coulant ! Dans la tradition, on sert les œufs en meurette avec des croutons de pains aillés, un vrai délice !

Spécialité Bourguignonne #5 : Le Jambon Persillé

A l’origine, le jambon persillé était le repas que les Dijonnais mangeaient pour Pâques. Il s’agit d’épaule de porc cuite dans un bouillon aromatisé (oignons, ails, thym, laurier, échalotes) mêlé à du vin blanc et de l’eau, pendant quatre bonnes heures. Un fois la viande cuite, il suffit de la désosser et de la couper grossièrement pour pouvoir la mettre dans un plat. La « gelée » est réalisé avec le reste du bouillon auquel on ajoute le pied de veau, pour lui donner la gélatine, un peu de vinaigre de vin et beaucoup de persil frais. Plus qu’à recouvrir votre viande avec le bouillon et bien le laisser gélifier au frais. A déguster en entrée ou à l’apéritif sans modération !

Spécialité Bourguignonne #6 :  le Pain d’Epices

On réalisait déjà des pains au miel chez les Romains et les Grecs. Mais le vrai pain d’épices, celui qu’on connait aujourd’hui serait d’origine Chinoise, le « Mi-Kong ». Quand il arrive en France, c’est Reims qui s’installe d’abord comme ville « référente » en matière de pain d’épices, mais cette industrie s’éteindra suite à la première guerre mondiale. En ce qui concerne Dijon, il parait que ce serait Philippe le Bon qui l’aurait ramené de Flandre. Le premier pain d’épicier reconnu à Dijon se trouvait à l’actuelle rue Jean Jacques Rousseau, en 1711. Il y eu jusqu’à 12 fabriques de pain d’épices dans la capitale des Ducs de Bourgogne. Aujourd’hui une seule a survécu, celle de Mulot-Petitjean que vous pouvez d’ailleurs aller visiter !

Spécialité Bourguignonne #7 : le Poulet Gaston Gérard

Une recette née d’une petite erreur. En effet, ce plat a vu le jour un soir de 1930, lorsque, Reine Geneviève Bourgogne et son époux Gaston Gérard (ministre député maire de Dijon) reçoivent à dîner Maurice Edmond Saillant. Aussi appelé « Prince des gastronomes », ce très cher M. Saillant n’est autre qu’humoriste et critique culinaire. De quoi mettre la pression à Madame Gérard. Madame Gérard est donc en cuisine à préparer le poulet quand tout à coup, oups, du paprika tombe malencontreusement dans la cocotte où mijote le poulet… Manifestement imprévu dans la recette, la cuisinière tente de réparer cette maladresse en essayant d’atténuer, tant bien que mal, le gout plutôt prononcé de cet épice avec du vin blanc, de la crème fraiche et du comté râpé, auxquels elle ajoute un peu de moutarde de Dijon. La plat a visiblement ravi les papilles du critique gastronomique, puisqu’aujourd’hui on mange encore, et partout en France, ce poulet à la « Gaston Gérard ».

Spécialité Bourguignonne #8 :  la Pôchouse

Cette « bouillabaisse » à la bourguignonne nous vient du val de Saône. C’est une recette à base de matelote de poisson d’eau douce et de vin blanc. Traditionnellement composée de quatre poissons : la tanche, la perche, le brochet et l’anguille, on peut aussi lui ajouter de la carpe ou de la truite. Plat ancien, on retrouve des traces de pôchouse dans les archives du XVIIème siècle de l’hôpital Saint Louis, à Chalon-sur-Saône. La recette est tellement ancrée dans les spécialités locales, qu’on a créé en 1949 la « Confrérie des Chevaliers de la Pôchouse » à Verdun-sur-le-Doubs.

Spécialité Bourguignonne #9 :  Flamusse aux Pommes

La flamusse aux pommes est un dessert d’origine bourguignonne. Entre le flan et le clafoutis, il suffit d’un peu de lait, des œufs, du beurre, de la farine et du sucre et le tour est joué ! Plus qu’a arroser vos pommes préalablement épluchées et tranchées dans un plat, on enfourne et hop ! Un demi-heure plus tard, c’est prêt à être savourer et surtout entièrement englouti !

Spécialité Bourguignonne #10 :  Poire Belle Dijonnaise

Les Poires « Belles Dijonnaises » ne sont ni plus ni moins que les traditionnelles poires pochées au vin rouge ! Contrairement à la célèbre Poire « Belle Hélène », il n’y a pas de chocolat. On la nappe avec de la crème de cassis. En revanche, on peut lui ajouter quelques amandes effilées et une boule de glace vanille (ou plutôt un sorbet cassis pour un dessert 100% bourguignon).   Libre à vous d’ajouter des épices ou des fruits rouges !

Eh bien, vous avez là de quoi réaliser un repas gastronomique entièrement bourguignon ! Deux apéritifs, deux entrées, trois plats, et deux dessert, rien que ça ! Vous voulez peut-être y ajouter un petit plateau de fromage bourguignon ? On a tous ce qu’il vous faut ici !

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