Duc de Bourgogne : plus ambitieux que jamais !

Voilà un sacré statut par lequel sont passé quatre personnages qui ont marqué le Moyen-Âge. Ces quatre capétiens de la Maison de Valois, aux noms évocateurs et à l’ambition débordante, étaient à deux doigts de changer le cours de l’histoire de France. Un autre pays aurait pu naître en ce temps-là entre la Bourgogne et l’actuelle Belgique : une deuxième Lotharingie ! Comme quoi, il suffit d’un Duc de Bourgogne pour tout faire basculer !

Philippe le Hardi

Dès ses 14 ans, il a su faire preuve de courage lors de la Guerre de Cent Ans aux côtés de son père, Jean II de France. Pour le récompenser, ce dernier lui a offert le titre de « Duc de Bourgogne », qui n’avait jusqu’alors rien d’extraordinaire. C’est son mariage avec Marguerite de Flandre qui va le hisser vers le pouvoir. Fille de Louis de Mâle, Comté de Flandre, de Rethel, de Nevers et d’Artois, Philippe le Hardi se voit hériter de tous ces comtés à la mort de son beau-père. La Bourgogne s’agrandit, naît alors le rêve d’un nouvel Etat Bourguignon.

Jean Sans Peur

En 1404, Jean Sans Peur, fils aîné de Philippe le Hardi, accède au statut de « Duc de Bourgogne » suite au décès de son père. Charles VI, actuel Roi de France, est atteint de démence et Jean Sans Peur va lutter contre son cousin Louis d’Orléans, de peur d’être évincé du gouvernement. C’est ainsi que Louis d’Orléans fut assassiné sous les ordres du Duc de Bourgogne. Bien sûr, cela n’a pas plu à son fils Charles. C’est alors que Charles d’Orléans et son beau-père, le comte d’Armagnac, entrent en guerre contre les bourguignons. En 1419, lors d’une rencontre avec l’héritier du trône (supposée réconcilier les deux hommes), Jean Sans Peur fut tué par les hommes de Charles d’Orléans (quelle ironie du sort).

Philippe le Bon

Après le meurtre de son père, Philippe le Bon devient Duc de Bourgogne et s’allie officiellement avec les Anglais. Ce n’est que lors de la repentance de Charles VII qu’il leur tournera le dos en échange de terres en Somme et en Picardie. Toujours en quête de territoire, le Duc de Bourgogne obtiendra le Hainaut, le Comté de Namur, le duché de Luxembourg (à l’époque trois fois plus grand que l’actuel Luxembourg), la Zélande et Calais. On vous laisse imaginer l’ampleur des territoires que le Duc dirigeait… C’est pourquoi il s’est nommé « Grand-Duc d’Occident ». En effet, il était devenu un des Seigneurs les plus puissants d’Europe, rien que ça ! De quoi rivaliser avec le Roi de France…

Ah ! On allait oublier ! Histoire d’asseoir sa puissance, Philippe le Bon a aussi créé son propre ordre de Chevalerie : l’Ordre de la Toison d’Or. D’où le nom du centre commercial que tous les Dijonnais connaissent.

Charles de Téméraire

Charles le Téméraire n’a régné que 10 ans. Sur le modèle de ses aïeux, il tente de lier ses territoires par l’invasion de la Lorraine en assiégeant Nancy. Cependant, ce fut un échec. Il trouve la mort en 1477 lors de cette bataille où on le perd dans la mêlée. Son corps sera retrouvé trois jours plus tard, à moitié dévoré par les loups. La mort de Charles le Téméraire marque la fin de la Bourgogne ducale. Sa fille, Marie de Bourgogne, comme l’aurait voulu le Duc, se mariera avec l’Archiduc Maximilien de Habsbourg, fils de l’empereur Frédéric III, face à la convoitise de Louis XI… Toutefois, si Maximilien de Habsbourg récupère l’héritage Flamand du Duc, la Bourgogne et la Picardie rejoignent le Royaume de France.

 

Vous voilà incollable sur les Ducs de Bourgogne. Plus qu’à venir voir de vos propres yeux leur majestueux Palais, actuelle Mairie de Dijon (Oui oui, c’est bien la photo de l’article !).

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